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Imprimer le texteLe voyage extraordinaire de Bouly - Partie I
Petit à petit, une foule s'est formée autour de Bouly et d'Isocelle. Et quand ils partent voir le Grand Triangle, tous les suivent.
Bientôt Isocelle et Bouly, et toute la foule qui les suit, arrivent devant un immense cube avec des portes et des fenêtres triangulaires. Isocelle passe le premier par la porte, mais quand Bouly veut en faire autant, il n'y arrive pas : le haut de sa tête est coincé par la pointe du triangle qui n'est pas assez large pour le laisser passer.
Voyant cela, Isocelle ressort et pousse Bouly par l'ouverture. Et après bien des efforts Bouly pénètre enfin dans le bâtiment.
Devant lui se trouve un triangle gigantesque, assis sur un énorme cube. C'est Angulum le Grand Triangle.
"- Ainsi voilà à quoi ressemble une boule. Ici seuls les grands savants savent ces choses-là. Bien sûr ils me l'ont bien expliqué, mais je n'en avais jamais vu. Aussi j'espère que tu excuseras notre curiosité. Et puis il y a bien longtemps que nous n'avons pas vu de visiteurs étrangers sur notre planète, dit de sa grosse voix le Grand Triangle."
Bouly, impressionné, s'approche et se présente à nouveau :
"- Boujour Grand Triangle, je m'appelle Bouly. J'appartiens au peuple des Boules qui vit sur la planète Boule.
- Bien, répond le Grand Triangle. Prends place à côté d'Isocelle sur ce cube et raconte-moi ton histoire."
Pendant que Bouly volette vers Isocelle, Angulum appelle un petit Triangle rose et lui demande d'apporter à manger pour lui et ses invités.
Cependant quand Bouly décide de s'assoir sur le cube, il roule sur le côté. Pas découragé pour autant il recommence. Même résultat, ce qui fait bien rire Isocelle et toute l'assemblée. Dépité, Bouly s'adresse au Grand Triangle :
"- Merci de ton invitation, Grand Triangle, mais comme il fallait s'en douter, vos cubes ne sont pas adaptés à la forme de mon corps. Aussi, si tu le permets, je volerai au-dessus du cube.
- Fais comme il te plaira, mets-toi à l'aise, mange si tu as faim et raconte-nous ton histoire."
Texte : 1996 © M.-H. Lafond