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Le voyage extraordinaire de Bouly - Partie II : L'arbre Paradis- M'enfin, tu as déjà vu une pomme avec un chapeau et des ailes ? - Non, mais sur l'Arbre Paradis tout est possible, alors tu penses une pomme avec un chapeau et des plumes pourquoi pas ? Mais dis, je ne t'ai jamais vu? Pourtant je pense connaître tout le monde ici. - Ça ne risque pas. Je viens d'une autre planète : la planète Boule. Je m'appelle Bouly et j'appartiens au peuple Boule. Et toi comment t'appelles-tu ? - Je m'appelle Rigoletto, parce que je ris tout le temps, pour n'importe quoi. Que viens-tu faire ici ? - Ben voilà, tous les soirs, sur ma planète, je regarde le ciel au travers de mon bouloscope et j'ai longuement observé votre planète. C'est la seule qui avait une couleur verte. Alors un soir j'ai décidé d'aller voir de plus près. Mais je n'ai jamais pensé pouvoir venir jusqu'ici. - Tu as eu de la chance : demain nous changeons de place. La vue ne nous convient plus. Y'en a ras le bol de la planète Cube. - Mais les planètes ne bougent pas comme ça ! réplique Bouly. Chacune a sa place dans l'espace, rien ne peut les faire dévier. Seuls les météorites peuvent se déplacer. Rigoletto éclate de rire. - Ah, Ah, Ah! Mais nous ne sommes pas une planète. Regarde, as-tu déjà vu une planète comme l'Arbre Paradis ? - Non c'est vrai, convient Bouly. - C'est parce que nous pouvons aller où nous voulons. Voilà pourquoi notre arbre s'appelle Paradis. Quand nous voulons avoir chaud, nous trouvons un soleil pour nous réchauffer. Ou bien quand c'est la saison des amours, nous cherchons un coin tranquille, sans planètes habitées aux alentours. - Mais comment faites-vous pour vous déplacer ? demande Bouly de plus en plus intrigué. - C'est simple. Les oiseaux les plus forts tressent des lianes pour tirer l'Arbre alors que d'autres s'accrochent aux branches et tout le monde bat des ailes pour avancer. Sur ce, Rigoletto éclate de rire. Bouly se demande s'il ne se moque pas de lui. - Tu avoueras que c'est difficile à croire ton histoire, réplique Bouly un peu en colère. Rigoletto rit de plus belle. - Je vois que tu ne me crois pas, dit-il entre deux hoquets. Ce n'est pas ma faute si je ris tout le temps. C'est comme ça. Reste avec nous ce soir et demain branle-bas de combat : nous déménageons. Ainsi tu verras par toi même que je dis la vérité. - Je ne sais si je peux. Que vont dire les autres oiseaux ? - Ils ne diront rien. Tu peux passer autant de temps que tu veux avec nous. Tout étranger est le bienvenu sur l'Arbre Paradis, à condition bien entendu qu'il n'ait pas d'intentions belliqueuses. D'ailleurs viens avec moi, je vais te présenter, c'est l'heure où nous nous réunissons. Texte : 1996 © M.-H. Lafond |
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