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La vieille dame et la petite sourisDemain, c’est Noël. Émilie décide que cette année elle fera une petite fête pour sa nouvelle amie. Flocon lui tient si bien compagnie. Et pour que ce Noël soit un vrai Noël, il faut un sapin. Pendant quelques minutes, Émilie se remémore avec nostalgie les expéditions passées, lorsque, avec ses enfants, elle allait choisir le sapin… Non à la veille de Noël, il n’est pas question de sortir dans la cohue des derniers préparatifs pour choisir un sapin : le petit sapin artificiel des derniers Noëls fera l’affaire. Flocon entend un grand bruit à l’étage. Où est Émilie ? Flocon cherche partout, mais ne la trouve pas. Alors, elle monte l’escalier prudemment et entend des gémissements. Timidement, Flocon se dirige vers la chambre. Elle sait qu’elle n’a pas le droit d’y entrer, mais du pas de la porte elle aperçoit Émilie sur le sol qui essaie de ramper. Émilie sent quelque chose qui la chatouille sur la joue. Péniblement, elle ouvre les yeux : c’est Flocon. Brave petite souris. Émilie est restée plusieurs minutes, étourdie, sans bouger. Puis, elle tente de se relever. Flocon regarde Émilie tendre le bras. Que peut-elle bien vouloir attraper ? Et soudain Flocon comprend : Émilie veut attraper la petite boîte grise qu’elle porte parfois autour du cou et qui est posée là-haut, sur la petite table à côté du lit. Émilie regarde Flocon avec admiration. Accablée par la douleur au moindre mouvement, elle se sent impuissante. Aussi l’encourage-t-elle : Au pied de la table de chevet, le museau en l’air, Flocon observe le cordon qui pend de la table de chevet, à quelques centimètres du sol. Alors, la petite souris se rappelle un exercice qu’elle faisait au laboratoire : elle devait sauter pour attraper une ficelle et quand elle y arrivait, de la nourriture tombait. Et si elle faisait la même chose, peut-être qu’elle arriverait à faire tomber la petite boîte grise. Au troisième saut, Flocon attrape enfin le cordon dans sa gueule et après quelques secousses, fait tomber le boitier sur le plancher. Dans un dernier effort, la petite souris tire sur le cordon, déplaçant l’appareil millimètre par millimètre. Émilie peut enfin l’attraper et appeler les secours. Fébrilement, la vieille dame tend la main vers Flocon qui, épuisée, s’empresse de s’y blottir. Les pompiers sont arrivés très vite. Quand ils sont entrés dans la chambre, ils ont félicité Émilie d’avoir conservé sur elle le boitier d’appel d’urgence, chose que hélas peu de personnes âgées font. Émilie a souri, puis elle a appelé Flocon qui s’était réfugiée sous le lit. Elle l’a prise dans sa main et a raconté sa mésaventure. Le médecin explique à Émilie qu’elle a sûrement une fracture du fémur. Il faut l’hospitaliser pendant plusieurs jours. Texte : 2010 © M.-H. Lafond |
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